L’étourneau sansonnet, considéré comme une espèce nuisible, s’est installé pour l’hiver dans le Centre-Manche. Cela a de nombreuses conséquences, notamment économiques et sanitaires.
Les dirigeants s’inquiètent…
Chaque année, l’étourneau sansonnet (espèce de passereaux de la famille des sturnidés) s’installe de l’automne au printemps dans les campagnes. C’est en hiver qu’il s’installe massivement dans le Centre-Manche.
Le grand dortoir de ces volatiles est le site de la Tourbière de Baupte dans la Manche, près de Carentan. Ils y dorment et se nourrissent dans les exploitations agricoles.
Jean-Michel Hamel, secrétaire général de la FDSEA de la Manche s’inquiète de ce fléau. Il explique qu’en 2014, un comptage officiel avait été fait et qu’il annonçait 400 000 oiseaux comptés au plus fort alors que le comptage de janvier 2016 en dénombrait 550 000. Cela n’est plus gérable et provoque des 
pertes financières considérables chez les agriculteurs. Monsieur Hamel fait le constat que sur une exploitation moyenne du Centre-Manche (environ 100 hectares et une production de 400 000 litres de lait), la perte est de 10 000€ par an, soit un impact de 2 à 5 millions d’euros par an sur le département.
Hervé Marie, le président du Groupement de Défense Sanitaire (GDS), parle, lui, des conséquences sanitaires de la forte présence des étourneaux dans ce secteur. Il dit, entre autres, que la Tourbière de Baupte, qui est une des plus grandes réserves d’eau du département, subi la présence de ces oiseaux. Sous les dortoirs des étourneaux se trouve cette Tourbière et lorsqu’ils « s’allègent », leurs déjections pénètrent directement dans cette réserve d’eau. Cela provoque des problèmes sanitaires qui peuvent être très graves.
La solution peut-elle être apportée par le digital ?
Les agriculteurs touchés auraient besoin d’être mis en relation rapidement avec les chasseurs les plus proches afin qu’ils puissent résoudre leur problème.
Des outils web ou applications mobiles permettraient une prise de contact simplifiée entre les parties concernées.
Les exploitants agricoles n’auraient qu’à géolocaliser leur exploitation en expliquant leur problème et les chasseurs non loin d’eux pourrait prendre contact avec eux et aller remédier à cela.
Ce genre d’outil est disponible sur Naturapass et pourrait contribuer, en partie, à la résolution de cette problématique.
