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La collision de gibiers sur les routes, c’est (presque) terminé !

Le problème des collisions d’animaux sur les routes a été abordé à la conférence internationale sur l’intégration dans l’environnement des infrastructures de transports en septembre dernier à Lyon.

 

Des collisions de plus en plus nombreuses

La traversée des routes par les animaux est un réel problème car elle crée la mort d’animaux et de conducteurs tous les jours. Yannick Autret du ministère de l’Environnement, responsable du programme de la conférence constate que « Le problème se pose en Thaïlande avec les tigres, en Suède avec les élans, en France avec les sangliers ou en Australie avec les kangourous ». Ce problème est donc international et préoccupe le monde entier.
En France, les collisions routières sont de plus en plus nombreuses à cause de l’augmentation de la circulation et de la population de grands gibiers souligne Sylvie Vanpeene, chercheuse à l’Irstea.
En 2010, on a recensé 70 000 collisions importantes de cerfs, sangliers et chevreuils ! Elle explique que « Depuis 2010, le fonds de garantie des assurances ne prend plus en charge les dégâts causés par ces collisions et nous n’avons plus de données globales ».
Ces accidents ont généralement lieu sur des routes secondaires car elles ne sont pas grillagées comme les autoroutes.

 

Une solution pour réduire ce malheureux phénomène

Le premier département français à agir pour lutter contre ce fléau a été l’Isère. Il a mis en place des détecteurs de faune grâce au programme européen « Couloirs de vie ». Ce type d’appareils avait déjà été mis en place dans plusieurs pays comme les Etats-Unis, la Suisse et les Pays-Bas.
La fédération des chasseurs a repéré les lieux de traversées régulières d’axes routiers par les gros gibiers appelés points noirs, pour que l’on puisse implanter ces détecteurs de faune.
Les détecteurs de faune se présentent sous la forme de 4 à 8 poteaux situés de chaque côté de la route, surmontés d’un détecteur thermique ou d’un radar. Grâce à ceux-ci, une portion d’un à deux kilomètres de route est surveillée.
Quand les détecteurs repèrent un animal, les panneaux routiers situés à 150 mètres en amont s’allument pour prévenir le conducteur du danger imminent. Sont présents deux panneaux, un qui signale le passage d’un animal et l’autre qui indique une baisse de la vitesse autorisée. Cela attirera plus son attention qu’un panneau statique qu’il a l’habitude de voir et dont il ne fait plus vraiment attention.
Les sept dispositifs installés en Isère ont détecté 3 700 animaux et les caméras ont filmé 2 800 traversées entre mars 2013 et 2014.
Un site qui a fait l’objet d’observations régulières a estimé que le nombre d’accidents dus aux collisions de gibiers est passé de 30 à moins de 5 ! Une expérience plus que positive.
L’Isère a donc pour projet d’équiper 4 nouveaux sites et d’autres départements comme la Savoie, la Haute-Savoie et la Seine-et-Marne se montrent intéressés par ce projet.
Vu les effets positifs de ces dispositifs, Yannick Autret et Sylvie Vanpeene sont confiants sur leur développement malgré la baisse des dotations aux départements qui compliquent les investissements dans le réseau routier.

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