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Le tir du loup en Moselle autorisé, puis suspendu

Le 1er décembre, les préfets de Meurthe-et-Moselle et des Vosges ont signé conjointement un arrêté autorisant le tir du loup mais quelques jours plus tard, quelque chose d’inattendu s’est produit.

 

Des attaques de loup de plus en plus nombreuses

En 2015/2016, on dénombre 132 attaques de loup et 469 animaux victimes malgré la mise en œuvre de mesures de protection et de tirs de défense.
Les préfectures de Meurthe-et-Moselle et des Vosges ont décidé que « compte tenu des attaques récurrentes sur les troupeaux ovins de la zone de plaine, située en limite des deux départements des Vosges et de Meurthe et Moselle », les tirs de prélèvements du loup sont autorisés à partir du 1er décembre dans cette zone couvrant 60 communes.mouton 197x300 Le tir du loup en Moselle autorisé, puis suspendu
Pour rappel, la loi autorise les tirs de prélèvements du loup en cas de dommages importants et récurrents sur les élevages d’ovins.
La Meurthe-et-Moselle et les Vosges ont obtenu l’aide de la brigade nationale « loup » de l’ONCFS afin de réduire les attaques du canidé constatées depuis 2011.

Le 29 novembre avait lieu un comptage des loups par « hurlements provoqués » (consiste à émettre des simulations sonores auxquelles les loups peuvent répondre permettant d’identifier la présence de loups, leur nombre a minima et éventuellement la présence de louveteaux).
Le responsable du collectif écologiste Biodiversit’haies 88, Dominique Humbert, avait prévenu quelques jours auparavant que « On ira jouer du cor de chasse et de la corne de brume partout où les opérations sont prévues, sans doute quelques jours avant qu’elles n’aient lieu afin que les agents rentrent bredouilles et qu’ils ne puissent rien compter du tout ». Une déclaration qui annonçait l’état d’esprit des protecteurs du loup envers cet arrêté.

 

Une décision qui satisfait les protecteurs du loup

Quinze jour après avoir signé l’arrêté autorisant le tir du loup, le tribunal administratif de Nancy l’a suspendu. Une nouvelle qui a ravi les défenseurs de l’espèce mais qui a mis en colère les éleveurs.

Durant la semaine du 5 au 11 décembre, des associations de protection de l’environnement et de la faune sauvage avait saisi la justice afin d’arrêter cette autorisation de tir.
Cette décision a été justifiée par le tribunal en disant que les attaques présumées du loup étaient survenues sur des parcelles non protégées. Il a rappelé que seuls les tirs de défense et de défense renforcés restent valables.

 

Le digital aurait-il une carte à jouer dans la résolution de ce problème ?

Les éleveurs auraient besoin d’un outil où ils pourraient dénombrer les dégâts des loups subis par leur bétail afin de prouver les dommages produits par cette espèce aux autorités.
Un outil web ou une application mobile pourrait permettre de géolocaliser la présence de loups et leurs dégâts. Ces informations pourraient ensuite être directement remontées à la FDC du département géolocalisé.

L’application smartphone et le site internet Naturapass détiennent une fonctionnalité de géolocalisation d’espèces, de comptage de dégâts et de remontée d’informations aux fédérations qui serait bien pratique dans une pareille situation.

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