Lundi 19 décembre, le ministère de l’agriculture a recensé 32 foyers du virus H5N8 dans les élevages et 4 dans la faune sauvage. Un bilan qui se veut de plus en plus lourd…
L’influenza aviaire de plus en plus présente en France…
Le Sud-Ouest est la zone la plus touchée par le virus d’influenza aviaire, notamment les Landes, le Lot-et-Garonne, le Gers, le Tarn, les Hautes-Pyrénées, l’Aveyron et les Pyrénées-Atlantiques. Chaque jour, on découvre malheureusement un voire plusieurs cas dans ces élevages.
Les cas dans la faune sauvage, eux, n’augmentent pas, et restent à 4 (Haute-Savoie (2 cas), Pas-de-Calais (1) et Tarn (1)).
… mais également à l’étranger.
On recense plusieurs centaines de cas de H5N8 dans le monde notamment au Japon où 1 million de volailles ont dû être abattues et aux Pays-Bas où 662 400 oiseaux d’élevage ont été abattus depuis fin novembre.
Selon la plateforme ESA d’épidémiologie santé animale en Europe, le virus H5N8 véhiculé par les oiseaux migrateurs et touche 13 pays européens, dont la France. Le nombre total de foyers et de cas notifiés est de 406, dont 245 au sein des oiseaux sauvages, 155 en élevage, et 6 au sein d’oiseaux en captivité.
Les mesures à prendre pour ralentir la propagation du virus
Le 19 décembre, Alim’agri (site du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt) a décidé de de relever le niveau de risque vis à vis de la maladie à « élevé » sur l’ensemble du territoire.
Mesures spécifiques pour la chasse au gibier à plumes
La chasse au gibier d’eau d’élevage (palmipèdes) est interdite, sans dérogation possible.
Pour les détenteurs d’appelants pour la chasse au gibier d’eau, leurs animaux ne peuvent être déplacés ni transportés afin d’éviter le risque de contamination des appelants ou de propagation de l’infection.
Des conditions de dérogation sont possibles pour les appelants.
Pour rappel, le maintien de ces conditions générales de dérogations est conditionnée à l’observation du respect des mesures de biosécurité définies précédemment que ce soit en zone d’élevage ou lors de la chasse.
Interdiction des lâchers d’oiseaux
Sont interdits les lâchers :
• de gibier à plumes
• de canard colvert
• de pigeon.
Les lâchers de galliformes (notamment faisans et perdrix) peuvent être autorisés sous certaines conditions, tout comme l’utilisation des appelants.
Pour les lâchers, le détenteur s’engage :
• au respect des conditions de biosécurité de l’arrêté du 1er août 2006
• à favoriser les facteurs permettant un taux de prélèvement élevé (chasse)
• à pratiquer les lâchers avec le maximum d’éloignement des zones de chasse du gibier d’eau visées.
Une solution digitale à ce problème ?
Les chasseurs auraient besoin d’être informés rapidement de ce genre de problème afin qu’ils puissent prendre les mesures nécessaires.
Les outils technologiques d’aujourd’hui permettraient d’informer très vite un maximum de chasseurs. Dès qu’un cas d’infection serait recensé, il pourrait être géolocalisé et posté sur une plateforme qui en informerait les chasseurs.
Ce genre de fonctionnalité est disponible sur Naturapass et pourrait aider à recenser et à informer un maximum de chasseurs le plus rapidement possible des cas d’infection.
